Patrimoine
L’église
L’église du village date de la première partie du Moyen Âge (voûte romane à l’entrée). Construite à la fin du 12ème siècle, elle fut en grande partie rebâtie au cours du 15ème siècle, puis remaniée au 19ème siècle. Son clocher, érigé en 1897 a remplacé un petit clocher en bois qui surmontait la nef et qui lui-même s’est substitué à un clocher mur. La façade a été restaurée en 2015. L’intérieur présente de belles croisées d’ogives gothiques.
L’école maternelle
L’actuelle école maternelle, construite en 1902, accueillait autrefois l’école et la mairie. Elle a remplacé une ancienne école, plus petite datant de 1871.
La mairie et l’école primaire
A la place de l’actuelle mairie et de l’école primaire, s’élevaient les bâtiments de l’ancienne conserverie Cardeau.
Le château de Boisse
1ère évocation : 1584.
L’actuel château a été construit en 1898/1901 à l’initiative du grand-père des propriétaires actuels, en lieu et place d’une ancienne maison de maître.
C’est Stephen Sauvestre qui en a été l’architecte. Il avait travaillé avec Eiffel. Il a d’ailleurs exposé les plans au salon parisien de l’architecture.
Boisse doit son nom à Buxus, ce qui signifie buis. .
Le site domine une vallée et la demeure, construite sur le roc, est précédée par un jeu de terrasses. Le granit a été utilisé en moellons, les volumes ont été multipliés. La brique de Bourgogne a servi à réaliser les larges bandeaux au niveau des linteaux des baies à l’étage.
Le Château des grandes Bordes
1ère évocation du château : 1890
1ère évocation de la famille seigneuriale : 1656, où Guy des Bordes, seigneur, est consul de Limoges en 1656 et 1678.
Geoffroy des Bordes, né à la propriété en 1769, fut garde du corps du roi dans la compagnie du duc de Luxembourg et eut l’honneur de défendre, dans les fatales journées des 8 et 9 octobre 1790, l’entrée de la chambre de la reine Marie-Antoinette contre la fureur des populations venues à Paris. Il fut foulé aux pieds et mutilé par les assiégeants. Il émigra deux ans plus tard et fit toutes les campagnes de l’émigration, comme chevalier de l’armée de Condé.
A son retour, en 1806, il épousa une héritière de la famille Dupeyrat de Thouron. En 1815, il est l’un des premiers à accourir au-devant de Louis XVIII. Il servit quelque temps comme officier supérieur dans la compagnie des gardes du corps de Raguse.
Lorsqu’il revint dans son domaine limousin, il devint juge de paix. Il mourut à Compreignac à l’âge de 73 ans.
Construit en 1890 sur l’initiative de Mr Gustave de Morterol, grand-père du propriétaire actuel. Les plans furent dressés par l’architecte Trezéguet, avec la collaboration de l’architecte limougeaud Geay. Un souci de classicisme et de sobriété le caractérise.
Le bâtiment, de plan régulier, est composé d’un seul corps de logis. Sur la façade, il possède une travée médiane, légèrement en saillie et surmontée d’un fronton contré. Elle est interrompue par une lucarne à devanture en pierre. Une corniche fortement moulurée et un escalier extérieur en pierre à balustrade sont aussi présents.
La ferme de Lavaud
Ce logis de ferme date de la fin du 16ème siècle. Il fait partie des rares témoins subsistant d’un habitat spécifique, tant par sa structure que par son système distributif. De plan carré, avec étage et grenier, il comporte une pièce par niveau. Une bretèche existe au niveau du grenier, juste au-dessus de la porte. On retrouve ce type de système défensif dans d’autres maisons de la commune, comme dans le bourg, à Valette ou à la Planche.
Valette
Valette est une habitation du début du XVIIème siècle et possède des vestiges de fortifications au niveau du comble de la façade est.
Les Maisons, logis du XVIIIème siècle, possède une grange-étable attenante, qui semble antérieure, puisque les dates 1647 et 1667 sont portées sur le linteau de la porte.
Les Maisons
Les Maisons, logis du XVIIIème siècle, possède une grange-étable attenante, qui semble antérieure, puisque les dates 1647 et 1667 sont portées sur le linteau de la porte.
Bachellerie
1ère évocation : 1329.
Le domaine appartenait à la famille de Ganh ou de Gain. Au XVIème siècle, en 1542, un certain Léonard Vignault rend hommage à l’évêque de Limoges pour cette terre, en tant que seigneur des biens dotaux de son épouse.
La terre passe par la suite dans la famille Vaucorbeil, à la fin du XVIIème siècle, début XVIIIème siècle. On lui doit le moulin de la Poitevine, que l’on nommait l’ «Usine ». Il a également écrit des articles portant sur l’irrigation, au Bulletin de la Société Historique et Archéologique du Limousin.
En 1882, Bachellerie est vendue à Gaston-Henri Denis de Senneville.
Un peu d’histoire
Le bourg de Saint-Jouvent s’est développé sur la rive gauche de la Glane. La découverte d’outils néolithiques, de sculptures gallo-romaines prouve une installation ancienne. Cure de l’archiprêtré de Saint-Junien, la cité s’est placée sous la protection de Gaudentius, évêque et martyr.
L’habitat gallo-romain était important, ce qui prouve qu’il y avait une forte activité économique, sans doute du fait de la richesse du sol et du sous sol : Saint-Jouvent a connu une activité importante d’exploitation de ses carrières, notamment celle de Neuplanchas, puisque c’est là que furent prises aux XIIIe et XIVe siècles les pierres aux grains délicats qui servirent à la construction de la cathédrale de Limoges.
Dans ce site ont été taillés les granits utilisés pour la construction de la Cathédrale de Limoges entre 1323 et 1408.
La carrière de pegmatite a connu son heure de gloire à l’âge d’or de l’industrie porcelainière. Le granit, formé de très gros cristaux de quartz, de feldspath et de mica blanc, était réduit et épuré en fine poussière, laquelle était ensuite utilisée pour les bains de finition de la porcelaine et la fabrication d’isolants électriques. En 1911, on recense 1380 habitants !
Le début du vingtième siècle se traduit par une constante diminution du nombre d’habitants.
Saint-Jouvent fut longtemps une ville artisanale : il y avait une forge, une scierie. Les salaisons Cardeau, installées au cœur de la cité à l’emplacement de l’actuelle mairie, employaient encore à leur fermeture, en 1957, une cinquantaine de personnes.
Mais dès la fin des années soixante, la population s’en est allée. De ce riche passé, il reste des bâtiments administratifs et l’église du XIIème siècle, en grande partie reconstruite au XVème siècle.
A partir du début des années 1975, la commune reprend son essor démographique essentiellement du fait de sa proximité de Limoges et de sa très belle campagne. Elle permet en effet l’accession à la propriété à des prix abordables pour nombre de personnes qui n’auraient pu s’offrir “ce luxe” à Limoges.
En 2020, Saint -Jouvent compte 823 logements : 97 % sont des maisons et 3% des appartements. 88 % des habitants sont propriétaires.
L’évolution du nombre d’habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793.
À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l’INSEE. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation. Pour Saint-Jouvent, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008.
1911 | 1936 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2007 | 2012 | 2017 | |
Population | 1380 | 1018 | 821 | 871 | 1048 | 1292 | 1388 | 1585 | 1639 | 1659 |
En 2017, la commune comptait 1 659 habitants ; elle en compte actuellement 1689.
Sources :
– JF JULIEN, “la Haute-Vienne secrète 100 communes à découvrir “, Le populaire du Centre
– INSEE
– archives départementales
-https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Jouvent